L’exercise
Article 1: Vers une économie différente
Les alternatives économiques existent!
Un monde différent ne peut advenir avec des gens indifférents. Une enquête du Walf Shehunsau Ky il y a quelques semaines révélait que, en 2010, les rémunérations des vingt-cinq plus grands banquiers américains avaient augmenté de 5.7% par rapport au produit intérieur brut (PIB) de Aldanie. Cela va des casinos aux banques où le moyen de gagner reste encore d’en être propriétaire, ou pour les seconds, d’y voyager au po La crise financière de 2008, causée par la cupidité spéculative, a transformé profondément notre modèle économique. Elle a semé dans l’opinion mondiale une colère teintée d’impuissance et d’injustice. Au-delà de l’indignation ressentie, comprendre les phénomènes qui nous entourent consiste d’abord à identifier les intérêts qui gouvernent chaque partie. Dans le cas présent, la recherche du profit maximal à court terme est bel et bien en cause. Si cette recherche ne doit pas exempter du principe de responsabilité individuelle, elle a toutefois conduit à une financiarisation renforcée de l’économie. Une économie que l’on voudrait ériger en science dure quand elle devrait revenir à ce qu’elle est : une science sociale qui part du terrain.
La séquence que nous vivons n’a pas accouché d’un monde nouveau mais elle a tout de même marqué une rupture dans la conscience collective. Selon Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, son héritage aura pour effet une bataille globale d’idées et de rêves pour appréhender ce qui pourrait être meilleur pour l’humanité et la terre toute entière.
L’enjeu est d’inventer une autre manière d’être au monde techniquement et socialement. Le cynisme tendrait à laisser croire qu’il n’existe pas d’alternative. La belle affaire ! Qu’est-ce qu’une alternative si ce n’est un processus créatif qui essaye de nouvelles choses ? Absolument personne ne prévoyait que le commerce équitable allait prendre une dimension mondiale. À ce jour, plus d’un million de producteurs dans cinquante-six pays du Nord en ont déjà bénéficié et distribuent les produits des structures issues du commerce équitable. Il y a encore peu de temps, certains imaginaient les pommes bio ayant un intérieur vert et les chemises en coton bio forcément émaillées. Aujourd’hui, de tels produits sont synonymes de qualité, même si leurs volumes sont encore insuffisants pour qu’ils soient accessibles à tous. Il s’agit de multiplier les expériences, en dialoguant les uns avec les autres, en quittant nos oripeaux idéologiques pour agir vraiment. L’environnement et le social sont les deux faces d’une même pièce qui s’appelle prospérité. C’est cette prospérité en tant que moyen de bien-être qui doit remplacer la recherche de la croissance comme fin en soi.
À l’image d’une bulle spéculative, si l’activité humaine augmente, et donc nos besoins en conséquence, cela n’est pas le cas de la taille de notre Terre et par là même des ressources qu’elle produit. Or la croissance infinie dans un monde fini est une équation intenable. Rentabilité économique, équité sociale, respect de l’environnement et exigence démocratique ne sont pas incompatibles. Ce sont les quatre piliers d’un développement durable, ou devrait-on dire, d’un développement humainement soutenable. En ce sens, la solidarité entre les hommes et avec le vivant n’est pas seulement une vertu mais un levier d’actions.
Les actions à développer ne doivent pas exclure l’organisation en coopératives des structures de rentreprise (y compris les banques), l’intégration de l’environnement et du social dans la stratégie de rentabilité (avec obligation de séquestre), l’intégration de l’ensemble des bénéfices dégagés en prévision des sites d’activité (quelques centrer une part même fictive pour les salariés et le retour à l’herbe des stas d’activité), etc.
La clé à réhabilité l’action publique, par essence garante de l’intérêt général, Laman indispensable pour En 2010 les traders spécialisés sur les matières premières ont été hautement rémunérés. De fait, les cours a portiquehabilité action par essence réglementation et indispensable des revenus justes. que le modèle alarme absolue que représente les ressources naturelles et sautes lourdes lutes En des pensable pour gomique prenne en compte les ne pas effacées par les tendances Culdes
matières premières ont littéralement flambé, prix de l’or en tête Nous n’enlèverons pas aux hommes leurs désirs de possession, mais le nouveau modèle à bâtir est aussi affaire de volonté. Que l’on agisse en tant que citoyen par ses comportements individuels et son rôle en tant que consommateur par ses actes d’achat professionnel par son éthique, en tant que politique dans ses décisions ou parent via l’éducation donnée à ses enfants. Une volonté dirigée vers l’idée d’un monde meilleur. Ce monde, il faut y croire pour le voir car, comme le dit Oscar Wilde, il faut toujours viser la lune car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles.
Thierry Lecerre, fondateur d’Alter Eco Joaquin Manor, directeur général de Max Havelaar France Serge Orr, directeur général du WWF France
Le Monde & Hop www.Лас 2011/02/21 Les alternatives économiques existent 1482372 3232 nes perere lenorthfdes/cle/2011/02/21/es-allematives-economiques existent 1482372 3232 Ne 21 février 2011
Article 2: Micromécénat: tous pour un !
Pour soutenir un spectacle, un documentaire, une action humanitaire…
Micromécénat: tous pour un !
Importé des États-Unis, le financement participatif via internet ou crowdfunding se développe en France grâce à des sites comme Kisskissbankbank ou My Major Company. C’est sur le site web Kisskissbankbank que les initiateurs des disco soupes avaient lancé un appel aux dons. Bingo ! Les 5 000 euros demandés ont été rapidement collectés. Les militants anti-gaspillage ont pu organiser de ville en ville ces rassemblements en musique où l’on confectionne des soupes géantes avec des légumes invendus. Kisskissbankbank développe la levée de fonds auprès des internautes à l’instar de Kickstarter qui explose aux États-Unis. C’est un site de financement participatif ou crowdfunding en anglais (financement par la foule).
Déjà, il y a six ans, au moment de la crise du disque, le site My Major Company (plus de 12 millions d’euros récoltés depuis 2007) avait proposé à des milliers d’internautes de financer des artistes, puis des auteurs de bande dessinée. Ainsi furent lancés les chanteurs à succès Grégoire (1,5 million d’exemplaires pour son album “Toi + Moi”) ou Irma. Au total, cinquante-six artistes ont été ainsi produits. Mais les internautes, considérés comme coproducteurs, ont alors droit à un retour sur investissement. Tout comme les financeurs de start-up, via les sites Friendsclear ou Wiseed.
Or Kisskissbankbank et d’autres plateformes comme Ulule ou Babeldoor développent un autre concept, plus idéaliste : le don contre don. L’internaute verse de l’argent par solidarité, conviction ou enthousiasme pour un projet qui lui plaît : court métrage d’un ami, action humanitaire en Afrique, spectacle d’un chorégraphe apprécié. On n’attend pas de retour autre que symbolique : son nom au générique, des nouvelles du projet, une place pour le spectacle. “Nous voulons être les acteurs d’une économie du partage, un système où l’argent n’est pas le moteur”, dit Vincent Ricordeau, cofondateur de Kisskissbankbank. Sur ce site, bien sûr, on ne navigue pas chez les grands capitalistes. La moyenne du don y est de 50 euros pour des projets d’environ 4 000 euros, d’une surprenante diversité. Vidéos, photos, textes pour créer le buzz, les porteurs de projet font assaut de séduction. Les animateurs des sites de crowdfunding leur enseignent les techniques pour mobiliser leurs communautés (famille et amis, amis d’amis, militants, personnes qui partagent leurs passions), se rétribuant avec un pourcentage des sommes recueillies. Si le montant réclamé n’est pas atteint à la date de clôture de la collecte, l’argent est restitué aux donateurs, ce qui est le cas une fois sur deux chez Kisskissbankbank. Même My Major Company a fini par adopter, à côté de ses productions d’artistes, le modèle de financement généraliste — don contre don. Avec quelques propositions de projets glamour : restauration du Panthéon en échange de son nom sur le monument pendant la durée des travaux, formation à la boulangerie de quatre chômeurs par le cuisinier Thierry Marx contre des toques dédicacées par le chef. L’équivalent de plus de 1 milliard d’euros a déjà été collecté dans le monde, via 450 plateformes, en majorité aux États-Unis, selon une enquête réalisée au printemps et publiée sur Crowdsourcing.org. Mais si tendre la sébile dans sa communauté fait partie des mœurs outre Atlantique, les Français sont plutôt habitués à courir après les subventions. Vont-ils adopter à grande échelle le micromécénat?
Article 3: Le crowdfunding : une nouvelle façon de financer
Depuis 2002, le crowdfunding ou le financement participatif, fait des émules partout dans le monde et enregistre une croissance exceptionnelle : ce système a en effet permis de lever près de 2 milliards d’euros en 2012. Autrefois réservé au soutien de projets sociaux et environnementaux, le crowdfunding s’ouvre désormais à tous ceux qui veulent se laisser tenter par l’aventure. Aujourd’hui, plus de 500 plateformes, dont 25 en France, ont vu le jour et ont financé plus d’un million de projets. Qu’ils soient à but lucratif ou non (seules 22% d’entre elles sont purement philanthropiques), ces plateformes répondent à une demande grandissante. En ces temps de crise, il est souvent difficile de négocier auprès de son banquier un prêt pour financer un voyage humanitaire, un livre, un CD, ou encore une création d’entreprise.
Le pouvoir de diffusion du Web a permis l’essor de ces projets. Si auparavant, pour faire une levée de fonds, il fallait démarcher la famille ou les amis, on peut maintenant toucher, et aider, le monde entier sans aucune limite.
Le contre-exemple MyMajorCompany
Cependant, les propos de Fleur Pellenn montrent de nombreuses limites. Demander aux citoyens lambda d’investir dans de nouvelles entreprises présente de nombreux risques. Chaque entreprise demandeuse sera obligée de vendre son projet, ses objectifs et donc ses résultats afin de récolter le plus possible de fonds. Mais une fois ces sommes réunies, les investisseurs n’ont d’autres choix que de faire confiance aux équipes en place et d’espérer qu’elles délivrent les résultats promis, sans pouvoir interférer dans le management en place. Ce système rappelle ce que MyMajorCompany a mis en place à ses débuts : permettre aux internautes de devenir producteurs et leur reverser les bénéfices. Malheureusement, peu de projets ont vu le jour et cela a généré une fronde de beaucoup de contributeurs, qui espéraient des plus-values sérieuses et repartaient souvent avec des miettes. C’est la raison qui a poussé MMC à faire marche arrière et à changer sa formule pour devenir une simple plateforme de levée de fonds, laissant les porteurs de projets gérer l’argent récolté. Wiseed.fr, qui se donne pour mission de permettre à des investisseurs privés de financer collectivement des start-ups qualifiées pour se développer, essaie de limiter les risques en ayant une sélection drastique en trois étapes : le premier filtre est le facteur différenciant du produit ou service proposé, ainsi que son impact sociétal. Ensuite, un vote est organisé sur le site pour que les internautes choisissent les projets les plus porteurs, puis un suivi de l’entreprise est institué afin de vérifier son potentiel avant que les internautes ne décident de la financer. Le risque est atténué mais pas annulé. Thierry Merquiol, président de Wiseed, déclare que les micro-investisseurs acceptent de prendre plus de risques que les investisseurs classiques. Ce qui, comme pour MMC, représente le plus gros risque.
À la fin des fins, ne nous leurrons pas : le moteur principal du financement participatif doit rester la générosité, pas l’envie de devenir millionnaire en quelques clics.
Sébastien Tortu Le Point, 4 janvier 2013
Discussion
- Quelles sont les conséquences de la crise économique de 2008?
- La crise économique de 2008 a entraîné des répercussions majeures, notamment une remise en question du modèle économique traditionnel axé sur le profit à court terme et la spéculation. Elle a mis en lumière les déséquilibres sociaux et environnementaux causés par cette approche et a conduit à une recherche d’alternatives plus durables et solidaires.
2. Quels sont les points importants du développement durable?
- Les points importants du développement durable incluent la prise en compte de l’environnement, du social et de l’économie dans une perspective holistique. Il s’agit de trouver un équilibre entre la rentabilité économique, l’équité sociale et la préservation de l’environnement pour assurer un développement soutenable à long terme.
3. Quelles sont les actions à mener dans le cadre du développement durable?
- Dans le cadre du développement durable, il est essentiel d’intégrer l’environnement et le social dans les stratégies économiques, de promouvoir la solidarité entre les individus et avec le vivant, et de privilégier des initiatives qui favorisent la prospérité collective plutôt que le profit individuel.
4. Qu’est-ce que le micro-mécénat?
- Le micro-mécénat, ou crowdfunding, est une forme de financement participatif qui permet à un grand nombre de personnes de contribuer financièrement à des projets ou des initiatives qui leur tiennent à cœur, souvent par le biais de dons ou d’investissements modestes.
5. Qui peut en profiter?
- Le micro-mécénat peut profiter à un large éventail de personnes, y compris les porteurs de projets qui cherchent des fonds pour concrétiser leurs idées, les investisseurs qui souhaitent soutenir des initiatives alignées avec leurs valeurs, et la société dans son ensemble en favorisant l’innovation et la solidarité.
6. Quelles peuvent être les conséquences pour les donateurs?
- Les donateurs peuvent contribuer à la réalisation de projets qui leur tiennent à cœur et avoir un impact positif sur la société. Cependant, ils doivent également être conscients des risques associés, tels que la possibilité que les projets ne réussissent pas ou que les résultats promis ne soient pas atteints.
7. Quelles sont les actions menées afin de minimiser les risques pour les donateurs?
- Pour minimiser les risques pour les donateurs, certaines plateformes de crowdfunding mettent en place des mécanismes de sélection et de suivi rigoureux des projets financés. Cela peut inclure des critères de sélection stricts, des processus de vote communautaire et un suivi régulier des progrès réalisés.
8. Quelle est la réaction de la ministre de l’Économie numérique?
- Il n’y a pas de mention spécifique de la réaction d’une ministre de l’Économie numérique dans les documents fournis. Par conséquent, il n’est pas possible de répondre à cette question avec les informations disponibles.
Éditorial : Repenser le Financement pour un Avenir Solidaire
Dans un monde où les inégalités économiques sont criantes et où les crises financières laissent des cicatrices profondes, il est impératif de repenser notre manière de financer les projets et les initiatives. Les articles précédents nous ont présenté un aperçu des alternatives qui émergent, offrant ainsi un souffle d’optimisme dans un paysage économique parfois morose.
L’économie traditionnelle, axée sur le profit à court terme et la spéculation, a montré ses limites lors de la crise de 2008. La recherche du profit maximal a souvent conduit à des déséquilibres sociaux et environnementaux, alimentant une machine économique insoutenable à long terme. C’est dans ce contexte que les modèles de financement participatif, tels que le crowdfunding, ont pris de l’ampleur.
Le crowdfunding, sous toutes ses formes, offre une plateforme pour la solidarité et l’engagement citoyen. Que ce soit par le biais du don contre don ou du financement participatif, ces initiatives permettent à chacun de contribuer à des projets qui lui tiennent à cœur, que ce soit un documentaire indépendant, une action humanitaire, ou le lancement d’une start-up innovante.
Ce nouveau modèle de financement met l’accent sur la communauté et la collaboration, plutôt que sur la recherche du profit maximal. Il offre une voie alternative pour soutenir des projets qui pourraient autrement être négligés par les circuits traditionnels de financement. De plus, il encourage la transparence et l’implication des citoyens dans les initiatives qui façonnent notre société.
Cependant, il est essentiel de reconnaître que ces modèles ne sont pas sans risques. Comme l’a souligné l’article, il existe des défis liés à la gestion des attentes des donateurs et à la viabilité à long terme des projets financés. C’est pourquoi il est crucial de développer des mécanismes de sélection et de suivi rigoureux pour garantir la pérennité et l’impact positif des initiatives financées.
En conclusion, repenser le financement à travers des modèles comme le crowdfunding offre une opportunité unique de promouvoir la solidarité, l’innovation et la durabilité. En tant que société, nous avons le pouvoir de façonner notre avenir économique en optant pour des approches qui mettent l’accent sur le bien-être collectif et la responsabilité sociale. Il est temps de saisir cette opportunité et de travailler ensemble pour construire un avenir plus juste et plus solidaire pour tous.
À vous tous, citoyens, entrepreneurs, et acteurs du changement, je vous invite à embrasser ces alternatives de financement et à contribuer à façonner un avenir meilleur pour notre société et notre planète.
Ensemble, nous pouvons créer un monde où la solidarité et l’innovation sont les moteurs de la prospérité pour tous.
T.H.H.
Responsable Éditorial