Lettres et science humaines

Production orale

Stasy Hsieh
27 min readJun 4, 2024

Pour commencer le commerce équitable pourquoi ? Pourquoi à un moment donné, on a éprouvé le besoin de parler de commerce équitable ? Eh bien tout cela découle d’un constat très simple, d’un constat très simple c’est qu’il y a des petits producteurs dans les pays du sud qui vivent sur des exploitations de 2 à 3 hectares, c’est pratiquement 6 stades, 6 terrains de foot pour vous donner une idée. C’est à la fois beaucoup et pas beaucoup lorsque vous cultivez du cacao, du café ou du thé, etc. Ce n’est pas énorme mais en même temps heu comment. Quand vous êtes confrontés à la concurrence internationale. Et le constat c’est que ces petits producteurs sont appauvris par le commerce international. C’est que le fait d’exporter, de s’engager dans le commerce international les entraîne dans une logique dans une spirale de paupérisation. Ce qui est un vrai paradoxe parce qu’il y a d’abondantes théories qui ont prétendu que justement le commerce international pouvait contribuer à l’enrichissement des nations justement en les incitant à se spécialiser. Or comment expliquer ce paradoxe ? Eh bien parce que nos petits producteurs isolés sont dépendants des cours mondiaux qui sont fixés par les grandes compagnies et les bourses spécialisées dans le négoce du café installées à New York ou du chocolat, etc. Et puis une exposition à la concurrence de l’agro… de l’agriculture industrielle. Nos petits producteurs sont démunis face au grand système de plantations. Et puis il y a une théorie de l’échange inégal qui explique l’appauvrissement par le fait que ce qu’ils exportent, ils l’exportent à des prix qui ne sont pas fixés par eux alors que ce qu’ils importent, les produits manufacturés, les engrais, etc., sont déterminés par les pays producteurs, les pays du nord. D’où un échange inégal qui contribue à cet appauvrissement. Et la conséquence, elle est toute simple. C’est des ventes à perte, une dépendance de nos petits producteurs à l’égard de ce qu’on appelle les usuriers. Faute de trésorerie, ils doivent emprunter, s’endetter, certains doivent finir par vendre une partie de leur parcelle voire de leur cheptel, etc. Bref, ils entrent dans un cycle de paupérisation.

Alors face à ce constat, le commerce équitable repose sur un principe tout simple c’est de créer les conditions permettant à nos petits producteurs d’exporter en pouvant vivre de leur production, donc en exportant à un prix qui couvre les frais de production. Vous allez me dire « Mais c’est la moindre des choses !». Sauf que ce n’était pas la situation et ce n’est toujours pas la situation de la majorité de nos petits producteurs à travers le monde. Alors un exemple, le café. Eh bien le cours mondial en 2008, je prends cet exemple, était fixé à 150 $ les 100 livres. Donc, si vous vouliez du café sur le commerce international, eh bien il vous en coûtait 150 $. Eh bien, dans le cadre du commerce équitable, on va assurer ce niveau de rémunération aux petits producteurs. C’est le cas de la société Ethicable sur laquelle je reviendrai, elle est spécialisée dans la conception des produits issus du commerce équitable. Donc elle assure en fait un achat à un prix supérieur, vous ne le voyez pas sur l’écran, c’est 190 $ les 100 livres, qui comprennent en fait, les 150, le cours mondial, plus une prime de développement, 10 $, et puis un supplément de 30 $ pour aider la société, le petit producteur à se développer davantage. Le commerce équitable, c’est ça. On assure un prix d’achat supérieur. Je pourrais prendre un autre exemple, celui du cacao mais bon, je préfère qu’on y revienne tout à l’heure éventuellement. Mais le commerce équitable, ça n’est pas que ça, ça n’est pas que ça. C’est aussi, l’assurance donnée aux petits producteurs de s’inscrire dans un engagement durable, dans une transaction durable. Et ça c’est très important pour les petits producteurs qui sont confrontés en permanence à l’incertitude: « Quand est-ce que le lendemain sera fait ? ». Là, la société comme Ethicable s’engage à lui acheter régulièrement une partie, tout ou une partie de sa production. Ce qui change pas mal de choses, ce qui permet à notre petit producteur de se projeter dans l’avenir. Vous allez me dire encore une fois « Mais c’est la moindre des choses ». Sauf que ce n’est pas la situation que connaissent la majorité de nos petits producteurs à travers le monde. Donc on va, on s’engage à leur acheter tout ou partie de la production, ce qui leur permet de se projeter, de planifier leur activité. Mieux encore, pardon, on préachète cette production. C’est-à-dire on leur avance, ce qui change tout, ce qui leur permet d’éviter de recourir aux fameux usuriers qui leur faisaient des prêts mais à un taux excessif et qui donc contribuaient à leur endettement.

Et puis, on les accompagne dans leur développement en les aidant, en leur permettant d’accéder à de l’équipement moderne, des méthodes agronomiques plus robustes. Et puis, c’est aussi des apports essentiels du commerce équitable, on les incite à se regrouper dans des coopératives. Enfin parce que tout simplement parce que plus on est nombreux, plus on est fort, plus on arrive à se faire entendre des autorités locales, voire des autorités internationales. Et ça c’était un enjeu majeur pour ces petits producteurs qui au départ étaient isolés, dispersés et qui peinaient à se faire entendre des autorités locales. Ils peinaient d’autant plus que leur niveau de formation était souvent réduit, limité. Et là, en se regroupant, ils peuvent organiser des programmes de formation, d’alphabétisation et puis par là même, améliorer leur technique de production. Donc on l’aura compris, l’un des effets de ce commerce équitable c’est d’améliorer non seulement les techniques de production mais également de transformer la vie de ces petits producteurs. Je prendrai juste un exemple, c’est l’amélioration du cadre de vie, ce qui leur permet d’avoir accès à l’eau potable, d’améliorer les équipements sociaux, de construire des écoles, de construire des centres de soins, etc. Donc, de favoriser une amélioration de leur cadre de vie. Et puis, il y a un deuxième effet positif que je voudrais évoquer, c’est qu’en général on les incite à adopter des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, respectueuses de l’environnement et des productions. C’est-à-dire en général, le commerce équitable ça se double d’un label qui garantit l’absence de recours aux pesticides, etc. Et puis plus généralement une démarche de respect de l’environnement à travers la protection des sols, etc.

Alors si je prends un peu de recul par rapport à ce que j’ai dit, finalement d’où vient cette idée de commerce équitable ? Elle ne date pas d’hier, elle ne date pas d’hier. Elle date en fait de l’après-guerre, ça a été développé aux États-Unis, alors pas par n’importe qui, par des communautés religieuses, par des communautés religieuses qui s’inquiétaient du sort de ces petits producteurs dans les pays du sud et puis à travers des structures telles que Caritas International. Et donc, elles ont créé les premières boutiques pour vendre les productions des petits producteurs du sud. Alors elles se sont développées dans les années 60 avec des pays comme les Pays-Bas, la Belgique, la Suisse. Le point d’orgue est atteint au début des années 80 avec l’émergence de grandes ONG qui se sont spécialisées dans la distribution, dans l’importation, la distribution de ces produits du commerce équitable. Par exemple, Max Havelaar aux Pays-Bas, Fair Trade aux États-Unis, etc. Et puis enfin pour terminer, c’est quoi l’enjeu du commerce équitable? C’est de permettre aux petits producteurs de vivre dignement de leur production et d’éviter leur appauvrissement.

Alors face à ce constat, le commerce équitable repose sur un principe tout simple c’est de créer les conditions permettant à nos petits producteurs d’exporter en pouvant vivre de leur production, donc en exportant à un prix qui couvre les frais de production. Vous allez me dire « Mais c’est la moindre des choses !». Sauf que ce n’était pas la situation et ce n’est toujours pas la situation de la majorité de nos petits producteurs à travers le monde. Alors un exemple, le café. Eh bien le cours mondial en 2008, je prends cet exemple, était fixé à 150 $ les 100 livres. Donc, si vous vouliez du café sur le commerce international, eh bien il vous en coûtait 150 $. Eh bien, dans le cadre du commerce équitable, on va assurer ce niveau de rémunération aux petits producteurs. C’est le cas de la société Ethicable sur laquelle je reviendrai, elle est spécialisée dans la conception des produits issus du commerce équitable. Donc elle assure en fait un achat à un prix supérieur, vous ne le voyez pas sur l’écran, c’est 190 $ les 100 livres, qui comprennent en fait, les 150, le cours mondial, plus une prime de développement, 10 $, et puis un supplément de 30 $ pour aider la société, le petit producteur à se développer davantage. Le commerce équitable, c’est ça. On assure un prix d’achat supérieur. Je pourrais prendre un autre exemple, celui du cacao mais bon, je préfère qu’on y revienne tout à l’heure éventuellement. Mais le commerce équitable, ça n’est pas que ça, ça n’est pas que ça. C’est aussi, l’assurance donnée aux petits producteurs de s’inscrire dans un engagement durable, dans une transaction durable. Et ça c’est très important pour les petits producteurs qui sont confrontés en permanence à l’incertitude: « Quand est-ce que le lendemain sera fait ? ». Là, la société comme Ethicable s’engage à lui acheter régulièrement une partie, tout ou une partie de sa production. Ce qui change pas mal de choses, ce qui permet à notre petit producteur de se projeter dans l’avenir. Vous allez me dire encore une fois « Mais c’est la moindre des choses ». Sauf que ce n’est pas la situation que connaissent la majorité de nos petits producteurs à travers le monde. Donc on va, on s’engage à leur acheter tout ou partie de la production, ce qui leur permet de se projeter, de planifier leur activité. Mieux encore, pardon, on préachète cette production. C’est-à-dire on leur avance, ce qui change tout, ce qui leur permet d’éviter de recourir aux fameux usuriers qui leur faisaient des prêts mais à un taux excessif et qui donc contribuaient à leur endettement.

Et puis, on les accompagne dans leur développement en les aidant, en leur permettant d’accéder à de l’équipement moderne, des méthodes agronomiques plus robustes. Et puis, c’est aussi des apports essentiels du commerce équitable, on les incite à se regrouper dans des coopératives. Enfin parce que tout simplement parce que plus on est nombreux, plus on est fort, plus on arrive à se faire entendre des autorités locales, voire des autorités internationales. Et ça c’était un enjeu majeur pour ces petits producteurs qui au départ étaient isolés, dispersés et qui peinaient à se faire entendre des autorités locales. Ils peinaient d’autant plus que leur niveau de formation était souvent réduit, limité. Et là, en se regroupant, ils peuvent organiser des programmes de formation, d’alphabétisation et puis par là même, améliorer leur technique de production. Donc on l’aura compris, l’un des effets de ce commerce équitable c’est d’améliorer non seulement les techniques de production mais également de transformer la vie de ces petits producteurs. Je prendrai juste un exemple, c’est l’amélioration du cadre de vie, ce qui leur permet d’avoir accès à l’eau potable, d’améliorer les équipements sociaux, de construire des écoles, de construire des centres de soins, etc. Donc, de favoriser une amélioration de leur cadre de vie. Et puis, il y a un deuxième effet positif que je voudrais évoquer, c’est qu’en général on les incite à adopter des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, respectueuses de l’environnement et des productions. C’est-à-dire en général, le commerce équitable ça se double d’un label qui garantit l’absence de recours aux pesticides, etc. Et puis plus généralement une démarche de respect de l’environnement à travers la protection des sols, etc.

Alors si je prends un peu de recul par rapport à ce que j’ai dit, finalement d’où vient cette idée de commerce équitable ? Elle ne date pas d’hier, elle ne date pas d’hier. Elle date en fait de l’après-guerre, ça a été développé aux États-Unis, alors pas par n’importe qui, par des communautés religieuses, par des communautés religieuses qui s’inquiétaient du sort de ces petits producteurs dans les pays du sud et puis à travers des structures telles que Caritas International. Et donc, elles ont créé les premières boutiques pour vendre les productions des petits producteurs du sud. Alors elles se sont développées dans les années 60 avec des pays comme les Pays-Bas, la Belgique, la Suisse. Le point d’orgue est atteint au début des années 80 avec l’émergence de grandes ONG qui se sont spécialisées dans la distribution, dans l’importation, la distribution de ces produits du commerce équitable. Par exemple, Max Havelaar aux Pays-Bas, Fair Trade aux États-Unis, etc. Et puis enfin pour terminer, c’est quoi l’enjeu du commerce équitable ? C’est de permettre aux petits producteurs de vivre dignement de leur production et d’éviter leur appauvrissement.

Je viens de rappeler les principes, on pourra y revenir plus en détail à travers vos questions. Ce sur quoi je voudrais insister parce que pour moi, ça a été aussi un sujet d’étonnement, je vous ai dit que j’ai découvert le commerce équitable, il y a quoi… une dizaine d’années, mais en fait c’est une vieille histoire le commerce équitable. C’est une très vieille histoire qui commence en fait dès l’après-guerre. Alors… Moi, en tant que journaliste, je m’intéresse beaucoup à l’apparition des mots dans les débats publics : mondialisation, développement durable, commerce équitable, je me dis toujours que ça signifie quelque chose, qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Quand un mot nouveau ou ancien revient à la surface, revient dans les débats publics, c’est que ça traduit des changements de mentalité, dans la manière d’aborder les enjeux de société. Eh bien, il faut savoir que le commerce équitable fait partie de ces mots nouveaux qui est apparu à la fin des années 80 en France en tout cas, dans la langue française, et qui a permis d’éclairer rétrospectivement toutes sortes d’initiatives auxquelles on ne prêtait pas attention mais qui à leur façon étaient déjà des contributions à ce qu’on appelle aujourd’hui le commerce équitable. En espérant ne pas avoir été confus. Toujours est-il que dès l’après-guerre vous avez des communautés religieuses qui se mobilisent aux États-Unis pour secourir les réfugiés, non pas en leur donnant l’aumône mais toujours dans l’idée de faciliter l’accès de leurs produits, en l’occurrence là c’était des produits essentiellement artisanaux. Les produits alimentaires ne seront concernés par le commerce équitable que bien plus tard. C’est le cas par exemple de l’association qui existe toujours, qui est une puissante organisation d’inspiration chrétienne, d’obédience chrétienne aux États-Unis et au Canada, Ten Thousand Villages et qui a apporté dès le lendemain de la guerre des broderies, du bois ciselé de Palestine, de Haïti, etc. Donc, on parlait pas de commerce équitable, de Fairtrade, mais on retrouve déjà le principe, c’est de faciliter l’accès de nos marchés à ces petits producteurs en leur assurant un prix qui couvre les frais de production. D’accord?

Mais la véritable histoire, la véritable histoire du commerce équitable débute en fait dans les années 60 avec un moment fort, c’est que… dont on a peut-être dû vous parler dans vos cours d’histoire, c’est la conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement, ça fait partie de ces nombreuses enceintes qui permettent aux états de débattre d’enjeux, en l’occurrence la CNUCED est spécialisée dans les débats autour des questions de commerce et de développement et en 64, se tient donc la première conférence de ce type. Et il y a ce constat que j’évoquais en préambule, c’est les effets pervers du commerce international qui pénalisent les petits producteurs des pays du sud. Force est de constater que de toute une tradition de penseurs qui remontent jusqu’à Montesquieu qui parlait de tout commerce, qui considérait que le commerce était une manière de pacifier les relations entre les nations, ce en quoi il n’avait pas forcément tort. Mais de là est née toute une tradition de pensée qui a considéré que le commerce ne pouvait que faciliter l’épanouissement, l’enrichissement des nations qui s’y engageaient. Eh bien non, force est de constater au milieu des années 60 que ça contribue au contraire, pour les raisons que j’ai expliquées, à l’appauvrissement de petits producteurs. Plus ils s’engagent dans le commerce international plus ils s’appauvrissent. Alors c’est une réaction contre ce constat mais aussi contre un autre constat, c’est que dans ces conditions, l’approche caritative, pardon, l’approche humanitaire qui a sa raison d’être, qui a son importance, auquel on doit tout notre respect, toute notre attention, n’empêche cette approche n’est pas forcément la mieux adaptée pour sortir les petits producteurs de la pauvreté. Si on veut les sortir de la pauvreté, il faut leur permettre tout simplement de vivre de leur travail.

C’est là qu’intervient le commerce équitable, en proposant un modèle alternatif. Les premières initiatives de commerce équitable se sont donc mises en place dans les années 60. Elles se sont développées dans les années 70 et 80, et c’est vraiment dans les années 90 que le commerce équitable prend son essor avec la création de labels de certification comme Max Havelaar en France. Ces labels garantissent que les produits sont bien issus du commerce équitable, c’est-à-dire qu’ils respectent les principes que nous avons évoqués : des prix justes, des conditions de travail dignes, des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, etc.

Les produits issus du commerce équitable se sont diversifiés : au départ essentiellement artisanaux, ils incluent désormais des produits alimentaires tels que le café, le thé, le chocolat, les bananes, et bien d’autres. L’idée est de garantir aux producteurs un prix minimum, souvent supérieur au prix du marché, et de leur verser une prime de développement pour financer des projets sociaux, économiques ou environnementaux.

En conclusion, le commerce équitable vise à rétablir une justice économique en permettant aux petits producteurs des pays du sud de vivre dignement de leur travail. Il s’agit de les sortir de la spirale de la paupérisation à laquelle ils sont souvent confrontés en leur assurant des revenus stables et justes, tout en promouvant des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement.

Sylvain Allemand, 9 Février 2011 http://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs_au_lycee/ le_commerce equitable.6622

Sciences

  • Les cellules souches offrent d’immenses possibilités thérapeutiques, mais rencontrent de nombreux obstacles. La biologie synthétique ouvre la voie à la production de biocarburants, mais cela reste spéculatif. Les avancées dans les neurosciences sont énormes, mais posent la question même des mécanismes du cerveau. La robotique peut aider à effectuer des percées majeures, explique le physicien Pierre Papon. Il préconise pour le futur de repérer les domaines où des ruptures, des changements de paradigme, pourraient se produire, voire de les encourager. Pierre Papon insiste par ailleurs sur la nécessité de prendre le temps, car le progrès n’est pas aussi rapide qu’on le pense et que les développements techniques sont de plus en plus lourds. Entretien avec Pierre Papon
  • Dans votre dernier livre, vous dressez plusieurs scénarios du futur, où l’évolution ou les révolutions des sciences et des techniques jouent un rôle capital. Il s’agit d’un exercice de prospective, qui se donne pour horizon 2050. Mais qu’est-ce que la prospective? Tout d’abord, il faut préciser ce qu’elle n’est pas. La prospective, qu’il s’agisse de science, de technologie, d’économie, ce n’est pas de la prévision. On explore des sentiers possibles vers l’avenir, qui sont chaotiques, totalement incertains. Et donc on fait des hypothèses sur des évolutions, ou des scénarios à vingt, trente, quarante, cinquante ans, voire le siècle.
  • Comment procède-t-on?
  • Il n’y a pas de méthode scientifique. Pour faire de la prévision technologique, il y a ce qu’on appelle les Delphi, où vous interrogez des experts. Vous leur posez par exemple la question suivante: «Quand pensez-vous que la fusion thermonucléaire va pouvoir être appliquée ?». Alors certains disent 2030, 2040, 2050. Moi, j’ai tendance à dire «probablement jamais». Vous êtes sur une question un peu fermée, prisonnier d’une technique. Ces méthodes étaient souvent utilisées par les Américains ou les entreprises qui travaillaient notamment pour la défense ou l’aviation, là où l’avenir est, disons, à peu près programmable, même si vous savez que vous avez des verrous à faire sauter au plan technique. Mais, dans la plupart des domaines, ce genre de méthode ne marche pas. Alors, comment est-ce que je procède ? Eh bien, je pars des publications scientifiques, de livres, j’interroge un certain nombre de scientifiques. C’est un peu l’équivalent du travail d’un géologue ou d’un sismologue qui détectent des failles dans l’écorce terrestre, qui pourraient, dans quelques années, être le point focal de déclenchement d’un tremblement de terre… L’idée est de repérer où des ruptures, des changements de paradigme, pourraient se produire.
  • Comment distingue-t-on la vraie prospective d’exercices que vous qualifiez de «spéculations pseudo-futuristes» ?
  • Je suis peut-être un peu sévère, mais très souvent vous trouvez, dans des rapports ou des articles de scientifiques ou d’ingénieurs, des visions un peu futuristes, mais qui ne sont pas fondées sur un état des lieux et une évaluation des verrous qu’il faut faire sauter dans tel ou tel domaine de la science ou de la technique. C’est pour cela que je dis que c’est parfois un peu fumeux.
  • Êtes-vous aussi sévère vis-à-vis de la science-fiction ?
  • Depuis un bon siècle et demi, elle a donné une certaine vision de la place de la science, de la technologie dans l’avenir. Et certaines de ces visions se sont avérées complètement justifiées, cinquante ou cent ans après. Je pense bien sûr à Jules Verne, mais aussi à un écrivain et caricaturiste français, Albert Robida qui, à la fin du XIXe siècle, a donné une vision de la ville au XXe siècle, et des moyens de communication qui était anticipatrice. Il y a surtout un exemple historique, celui de l’écrivain de science-fiction Herbert George Wells. En 1914, il publiait un livre baptisé bizarrement La Destruction libératrice où, après les travaux d’Einstein — il démontre la relation E=mc² en 1905, la découverte de la radioactivité en 1896, hypothèses sur le noyau atomique dont les premières datent des années 1912–1913 — il fait carrément un exercice de prospective où il annonce que l’on va découvrir la fission des atomes. Il parle du bismuth, qu’on va extraire l’énergie des noyaux de ces atomes, produire de l’électricité et fabriquer la bombe atomique. Ce qui est quand même un exercice à la fois de science et de politique-fiction, et de prospective, étonnamment réussi. Nous sommes en 1914! La découverte de la fission de l’uranium, c’est 1938, la bombe atomique 1945 et les premières centrales nucléaires, 1955. Donc, c’était un mélange à la fois de science-fiction et de prospective. Un autre exemple, cette fois purement prospectif, c’est un article dans le journal Le Monde, en 1948, du Dominicain Dominique Dubarle, bon connaisseur de la logique, qui décrit le rôle futur des ordinateurs et de la cybernétique, qui sont encore très peu connus. Il a des phrases prémonitoires, sur la bibliographie automatique, il anticipe, à la limite, Google. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est de la prospective à partir de faits identifiés et considérés, un peu comme des signaux annonciateurs.
  • Aujourd’hui, quelles sont les failles, les zones de rupture que vous explorez ?
  • Eh bien, d’abord, il y a tout le chantier de la physique, de la matière et de l’énergie. Ce que j’appelle le triangle des Bermudes, dont le premier sommet est le modèle standard pour les particules, théorie de plus en plus compliquée, qui n’explique pas tout — notamment ce que sont la masse et l’énergie. Deuxième sommet du triangle, le problème matière noire/énergie noire, qui constitueraient 95% de l’univers, sans qu’on sache ce qu’elles sont. Et enfin l’écart entre l’approche relativiste et l’approche quantique des phénomènes physiques. Et là on sent bien qu’il y a une insatisfaction générale, chez bon nombre de physiciens. Ça tient mais il y a quand même, là, toute une zone, un chantier avec des ébranlements possibles. Quand ? Je suis incapable de le dire.
  • Faut-il en attendre des conséquences pratiques ?
  • Sur la relation matière-énergie, on mettrait peut-être en évidence, dix ou vingt ans après la découverte d’un nouveau paradigme, des phénomènes de désintégration de la matière, d’interaction entre celle-ci et la lumière, qui ouvriraient des voies nouvelles au nucléaire, voire à l’énergie solaire. Mais je ne me hasarderai pas plus loin sur ce terrain, sinon je ne serais pas là, j’aurais des valises dans le couloir pour aller chercher le prix Nobel à Stockholm. Deuxième champ, lié au premier par la physique quantique, c’est l’informatique quantique. Techniquement c’est assez compliqué, il faut exciter un atome, il ne faut pas qu’il y ait décohérence, c’est la difficulté majeure. Le Prix Nobel de physique 2011 Serge Haroche paraît sceptique sur l’application des concepts d’information quantique à l’informatique, alors que son collègue américain David Wineland, son co-lauréat, pense, lui, qu’on peut y arriver.
  • Et dans les autres secteurs ?
  • Les cellules souches à pluripotence induite de Shinya Yamanaka, qui a eu le prix Nobel l’année dernière, ouvrent la possibilité de reprogrammer complètement des cellules adultes pour pouvoir appliquer des thérapies. C’est un chantier majeur où il peut y avoir des percées, mais il y a quand même un certain nombre d’obstacles. Il y a aussi la biologie synthétique, qui permettrait de reprogrammer complètement des génomes, comme l’a fait l’Américain Craig Venter. On pourrait ainsi produire des biocarburants à partir de bactéries, de levures, voire d’algues. En neurosciences aussi se fait sentir le besoin d’un nouveau paradigme. La question est la suivante : y a-t-il un mécanisme unique dans le cerveau qui expliquerait la conscience, ou plusieurs ? Il n’est pas certain qu’on puisse même y répondre, car, comme le soulignent parfois les neuroscientifiques, il y a peut-être une aporie à vouloir comprendre le cerveau, à sortir de soi-même et faire abstraction des idées que l’on peut avoir sur la conscience pour l’expliquer. C’est un peu le principe d’incertitude d’Heisenberg appliqué au cerveau : l’expérimentateur interfère avec la particule dont il veut mesurer la vitesse ou la position… Avant de répondre à cette question difficile, les neurosciences auront probablement fait une percée majeure en s’associant à la robotique, pour mettre au point des machines, des prothèses commandées par la pensée. Dans ce domaine, on voit déjà apparaître des jeux vidéo, des bras artificiels, des chaises roulantes pilotées par la pensée. Et puis il y a la vague des robots humanoïdes, sur lesquels les Japonais travaillent pour faire face aux problèmes liés à une population vieillissante, qui a besoin d’aide à domicile, d’infirmiers. Cet effort est le résultat de la prospective et de la prévision appliquées à la société, un aspect méconnu car très peu de ces travaux sont publiés en anglais.
  • Est-ce que d’autres enjeux, comme la question climatique et la transition énergétique, ne sont pas des facteurs de ruptures technologiques majeurs, guidés par l’aval ?
  • Bien sûr. Sans attendre les éventuelles découvertes liées à une révolution dans la physique, on peut peut-être substituer 15 à 20% de carburant pétrolier par des carburants produits par voie synthétique. Sur l’énergie solaire, c’est plus compliqué, car on est arrivé à la limite de rendement que la technologie sur silicium peut donner. Et là, il y a une incitation, comme vous le disiez, par l’aval, sur la recherche en physique, en physique des matériaux notamment, etc. Par ailleurs, la rupture en physique nucléaire, sans aller chercher des nouveaux phénomènes, aura-t-elle lieu ou pas ? La quatrième génération, celle des réacteurs surgénérateurs, qui ont déjà fonctionné en France avec Phénix et Superphénix. Le problème est de savoir si on pourra faire marcher cette filière au plutonium, voire au thorium, avec des conditions de sûreté excellentes. Là, le point de rendez-vous c’est vers 2030, 2035… La fusion thermonucléaire est, elle, beaucoup plus lointaine et aléatoire. D’ailleurs même les partisans actuels n’estiment pas qu’en 2030 l’affaire sera réglée. Le réacteur ITER en construction à Cadarache donnera des résultats au mieux à cette date.
  • Vous évoquez aussi le thème de la « sûreté »…
  • C’est le problème de la santé en général. On n’est pas à l’abri, sans faire du catastrophisme, d’épidémies, de résurgences de maladies connues comme la tuberculose, ou liées à des mutations de virus comme cela pourrait intervenir avec la grippe aviaire. Est-ce qu’on va trouver des parades ? Des moyens de diagnostic rapides de mutation de virus en début d’épidémie avec des parades, et partout ? Il s’agit d’une préoccupation mondiale. L’alimentation est une question connexe. Peut-on, comme le disent les agronomes, nourrir les 9 milliards d’habitants de la planète en 2050, avec des rendements satisfaisants, sans pour autant utiliser massivement des engrais, etc.? Pourra-t-on mobiliser des terres arables facilement irrigables, dans des endroits où il n’y a pas de risque de sécheresse, exemptes de maladies ? Ce n’est pas évident. Les OGM trouveront leur heure de vérité dans dix à quinze ans, en fonction des réponses qu’ils apporteront ou non à ces questions.
  • Peut-on prendre au sérieux les prophètes de la singularité qui voient un point d’inflexion possible, dans les prochaines décennies, où les machines prendraient les commandes?
  • Je pense que ça relève de la science-fiction. Le débat n’est pas récent. De telles prophéties abondent depuis quarante ou cinquante ans, de la part d’un certain nombre de biologistes, d’informaticiens aussi, où on prévoit une fusion entre l’homme et la machine. Je parlerais à ce propos de cartésien, avec l’idée de l’homme-machine présente chez Descartes. Certes, on peut réparer cette machine, par la médecine, les prothèses, etc. Mais pousser plus loin, c’est assez grave, parce qu’assimiler l’homme complètement à la technique, c’est le déshumaniser. Un philosophe comme Jean-Michel Besnier en France prend fait et cause contre cette idée, le transhumanisme, qui participe d’une autre vision de l’homme, considéré comme une nouvelle espèce transformée par la technique.
  • Sans aller aussi loin dans ce sens, est-ce que néanmoins on ne manque pas un peu de visionnaires en France, de gens capables de porter des projets ambitieux, comme le fait un Craig Venter aux États-Unis?
  • Pour les sociétés occidentales et en particulier européennes, manquer d’une vision mobilisatrice sur la société de demain, dont la science et la technique sont des dimensions, est un problème de fond. Il y a une méfiance de nos sociétés françaises en particulier, vis-à-vis de la science. Ce n’est pas une position scientiste que je prends là. Une partie de l’opinion est inquiète à l’égard du progrès scientifique et technique, et conteste même la vision que peuvent avoir des scientifiques de l’avenir. Il y a une attitude, sinon d’hostilité, du moins de retrait critique par rapport au développement de la science et son incidence sur la vie de nos sociétés. On le trouve beaucoup moins aux États-Unis, me semble-t-il. Encore moins en Chine ou au Japon, qui sont des puissances scientifiques ou techniques importantes, et pas du tout, mais ça, c’est un autre problème, dans des pays moins développés comme les pays africains. Louis Gallois, dans son rapport récent sur la compétitivité, parle du problème que pose le regard un peu négatif qu’a la société française sur la science et la technologie. Il a raison d’affirmer que c’est un handicap pour le développement industriel. Nous sommes par ailleurs aussi un peu prisonniers d’une vision à court terme, un effet de l’économisme ambiant.
  • Comment y remédier?
  • Quand j’étais plus jeune, dans les années 1970, le Commissariat général du Plan était un lieu de débats sur l’avenir de la société française en général, de l’agriculture, de l’industrie, etc., mais aussi sur la science et la technologie. Dans ses rapports, on parlait beaucoup du rôle de l’informatique, de l’électronique, de l’énergie pour l’économie et la société française. Aujourd’hui, cela manque alors que le Japon et la Chine publient beaucoup de travaux de prospective sur quarante-cinquante ans, avec une place pour la science et la technologie. La prospective devrait être importante pour les décideurs, non pas pour essayer de prévoir, ce qui est strictement impossible, les découvertes ou les innovations, mais pour identifier là où il y a des risques d’ébranlement. Et là où il faut investir et faire des paris. Il faut savoir faire des paris scientifiques, mais on ne sait plus le faire. Bien sûr, la prospective suscite du scepticisme. On nous interpelle: « Est-ce que les économistes ont su prévoir la crise financière de 2008? ». On cite souvent John Maynard Keynes, qui a dit, vers 1935, « l’inévitable n’arrive jamais, mais l’inattendu arrive toujours ». On peut y voir aussi une critique de la prospective, mais je pense que cela signifie qu’il est envisageable de voir des zones d’ébranlement possibles, comme je l’ai fait en physique, en biologie…
  • La recherche elle-même, sa géopolitique, peut-elle être décrite de manière prospective ?
  • On peut certainement se tromper, mais c’est peut-être un peu plus facile parce qu’on part de faits. J’ai été longtemps président de l’Observatoire des sciences et des techniques et avec les indicateurs qu’il publie on peut suivre l’évolution du panorama mondial de la science et des techniques. On voit clairement, depuis vingt ans, une montée en puissance de la science et de la technique chinoises. Cette croissance est liée à la volonté des dirigeants chinois d’en faire ce qu’ils appelaient une des quatre modernisations. Ce sont des facteurs de développement et du bien-être de la Chine. Sauf accident financier, il est probable que cela va continuer et que donc, dans une vingtaine d’années, la Chine sera en technologie, et probablement en science, un des pays majeurs avec une force d’attraction pour les scientifiques du monde entier, en particulier de ceux des pays en développement, africains par exemple.

Le Monde — Hors-Série, FUTUR Les avancées technologiques, février-avril 2013, pages 8 à 11 :30254067 es de Macrolibros en février 2019.

Lettres et Sciences Humaines

Production Orale

Débat: Commerce Équitable

Question centrale : Est-ce que la vente à grande échelle des produits du commerce équitable dans les grandes surfaces pourrait renforcer l’appauvrissement des petits producteurs au lieu de le compenser ?

Points de discussion :

Origine et raison du commerce équitable :

  • Nécessité de soutenir les petits producteurs dans les pays du Sud.
  • Constat de paupérisation des petits producteurs par le commerce international.
  • Paradoxe des théories économiques sur le commerce international et la réalité des petits producteurs.

Mécanismes du commerce équitable :

  • Prix d’achat supérieur aux cours mondiaux pour couvrir les frais de production.
  • Engagement durable et préachats pour réduire l’incertitude économique des producteurs.
  • Accompagnement dans le développement et l’accès à des équipements modernes et des méthodes agronomiques avancées.

Exemples concrets :

  • Prix du café en 2008 : 150 $ les 100 livres sur le marché mondial contre 190 $ les 100 livres dans le cadre du commerce équitable.
  • Société Ethicable et son modèle de rémunération.

Impact social et environnemental :

  • Amélioration du cadre de vie des producteurs (accès à l’eau potable, construction d’infrastructures).
  • Promotion des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

Historique et évolution du commerce équitable :

  • Origines dans l’après-guerre avec des communautés religieuses aux États-Unis.
  • Développement et reconnaissance dans les années 60 et 80.

Conclusion :

  • Importance de garantir des prix justes et un soutien durable aux petits producteurs.
  • Commerce équitable comme moyen de lutter contre la pauvreté et de promouvoir un développement durable.

Chère auditrice,

Aujourd’hui, je suis ravie de vous emmener dans une réflexion sur une notion qui me tient particulièrement à cœur : le commerce équitable. Pourquoi cette notion est-elle devenue si cruciale à un moment donné ? Eh bien, tout commence par un constat simple, mais poignant. Imaginez ces petits producteurs dans les pays du Sud, vivant sur des exploitations de 2 à 3 hectares. C’est l’équivalent de 6 stades de football, à la fois beaucoup et peu lorsque vous cultivez du cacao, du café ou du thé. Malheureusement, ces producteurs sont confrontés à un dilemme : le commerce international, censé les enrichir, les appauvrit au contraire.

Vous voyez, nos petits producteurs sont pris dans les filets du marché mondial, dictés par de grandes compagnies et des bourses spécialisées basées dans des mégalopoles comme New York. Et là, le paradoxe frappe : alors que le commerce international devrait les aider à s’enrichir, ils s’appauvrissent. Comment expliquer cela ? Eh bien, la théorie de l’échange inégal pointe du doigt cette réalité. Nos producteurs exportent leurs produits à des prix dictés par d’autres, tandis que ce qu’ils importent, comme les produits manufacturés ou les engrais, est déterminé par les pays du Nord. C’est un cercle vicieux qui les conduit à des ventes à perte, à une dépendance financière accrue et parfois même à la perte de leurs terres.

Face à cette injustice, le commerce équitable émerge comme un phare d’espoir. Il repose sur un principe simple : offrir aux petits producteurs la possibilité de vivre de leur travail en exportant à un prix qui couvre les frais de production. Mais ce n’est pas tout. Les initiatives de commerce équitable s’engagent à créer des conditions stables et durables pour nos producteurs. Par exemple, la société Ethicable assure un achat à un prix supérieur au marché, incluant une prime de développement pour aider les producteurs à prospérer. De plus, ces initiatives s’engagent à acheter régulièrement leur production, voire à la préacheter, évitant ainsi le recours aux usuriers et l’endettement qui en découle.

Le commerce équitable va plus loin encore. Il accompagne les producteurs dans leur développement en leur fournissant un accès à des équipements modernes et à des méthodes agronomiques avancées. Il les encourage également à se regrouper en coopératives, renforçant ainsi leur pouvoir de négociation et leur capacité à se faire entendre sur la scène internationale.

Mais le commerce équitable ne se limite pas à l’aspect économique. Il a un impact social et environnemental profond. En améliorant les conditions de vie des producteurs, en favorisant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et en soutenant des projets communautaires tels que la construction d’écoles et de centres de soins, il transforme véritablement la vie de ces communautés.

L’histoire du commerce équitable est riche et ancienne. Elle remonte à l’après-guerre, lorsque des communautés religieuses aux États-Unis se mobilisent pour aider les petits producteurs des pays du Sud. Depuis lors, le mouvement a pris de l’ampleur, avec la création de labels de certification et l’essor de grandes ONG spécialisées dans la distribution de produits équitables.

En conclusion, le commerce équitable est bien plus qu’un simple modèle commercial. C’est un moyen de lutter contre la pauvreté, de promouvoir un développement durable et de rétablir une justice économique dans un monde souvent marqué par l’injustice. En soutenant le commerce équitable, nous soutenons non seulement les petits producteurs des pays du Sud, mais aussi une vision de l’économie plus juste et plus humaine.

Je vous remercie de m’avoir accompagnée dans cette réflexion, et j’espère que cela vous a permis de mieux comprendre les enjeux et les valeurs du commerce équitable.

Bien à vous,

THH

Sciences

Compréhension Orale

Exercice : Écoute Active

  1. Première écoute : Concentrez-vous sur le document sonore de 14 minutes.
  2. Pause de 3 minutes : Prenez des notes sur ce que vous avez entendu.
  3. Deuxième écoute : Réécoutez le document pour affiner vos notes.

Exercice : Monologue Suivi

Tâche : Présentez en 5 à 10 minutes le contenu du document sonore.

Introduction :

  • Contexte et sujet de l’enregistrement.
  • Importance du commerce équitable pour les petits producteurs.

Développement :

  • Analyse détaillée des mécanismes et impacts du commerce équitable.
  • Points de vue exprimés dans le document.
  • Exemples concrets et chiffres illustratifs.

Conclusion :

  • Synthèse des arguments.
  • Réflexion personnelle sur le sujet.

Prospective Scientifique et Technologique

Exercice : Présentation Futuriste

Tâche : Décrivez en 10 minutes les découvertes et avancées scientifiques et technologiques possibles en 2050.

Introduction :

  • Définition et importance de la prospective.
  • Différence entre prospective et prévision.

Avancées potentielles :

  • Physique et énergie : modèle standard, matière noire, énergie noire.
  • Informatique quantique : défis et opportunités.
  • Biologie et neurosciences : cellules souches, biologie synthétique, mécanismes de la conscience.

Scénarios futuristes :

  • Robots humanoïdes et aide à domicile.
  • Transition énergétique et nouvelles technologies.
  • Évolution des sciences et techniques en Chine et autres puissances émergentes.

Conclusion :

  • Importance de la vision prospective pour les décideurs.
  • Impact des avancées scientifiques sur la société future.

Bienvenue dans ce voyage vers le futur, où les sciences et les technologies ouvrent la voie à des découvertes fascinantes et à des avancées extraordinaires. Dans cette quête vers l’inconnu, la prospective joue un rôle essentiel, nous permettant d’explorer les sentiers possibles vers demain, malgré leur caractère chaotique et incertain.

Distinguer la prospective de la prévision est crucial. Contrairement à cette dernière, la prospective ne se limite pas à prédire l’avenir, mais plutôt à imaginer des scénarios à moyen ou long terme, basés sur des évaluations et des hypothèses éclairées par les progrès scientifiques et techniques.

Plongeons maintenant dans les domaines prometteurs où des avancées révolutionnaires pourraient se produire. En physique et en énergie, le modèle standard, la matière noire et l’énergie noire représentent autant de défis fascinants à relever. De même, l’informatique quantique offre des opportunités passionnantes malgré ses défis techniques complexes.

Dans le domaine de la biologie et des neurosciences, les cellules souches, la biologie synthétique et la quête des mécanismes de la conscience ouvrent des perspectives vertigineuses pour la médecine et notre compréhension de l’esprit humain.

En envisageant le futur, nous ne pouvons ignorer le rôle croissant des robots humanoïdes, qui pourraient révolutionner l’assistance à domicile et répondre aux défis liés au vieillissement de la population.

Quant à la transition énergétique, de nouvelles technologies pourraient offrir des solutions innovantes pour répondre aux enjeux climatiques et énergétiques de notre temps.

Enfin, l’évolution des sciences et des technologies en Chine et dans d’autres puissances émergentes façonne déjà le paysage mondial de la recherche et de l’innovation, promettant un avenir où de nouveaux acteurs joueront un rôle majeur.

En conclusion, la vision prospective est un outil précieux pour les décideurs, leur permettant d’anticiper les défis à venir et de prendre des décisions éclairées pour façonner un avenir meilleur. Les avancées scientifiques et technologiques à venir auront un impact profond sur la société de demain, ouvrant la voie à un monde où l’impossible d’aujourd’hui deviendra la réalité de demain.

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Stasy Hsieh
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Written by Stasy Hsieh

Bare honest witness to the world as I have experienced with it.

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